Pourquoi je galère avec les équilibres ?

Ah… les postures d’équilibre en yoga. Elles ont ce don d’être à la fois fascinantes et redoutées. Que l’on parle de l’arbre (Vrikshasana), du guerrier III ou des équilibres sur les mains, elles demandent bien plus que de “tenir debout sur un pied”. Si, comme beaucoup, tu as l’impression que ces postures sont ton Everest, sache que tu n’es pas seul·e… et qu’il y a de bonnes raisons à cela.

1. L’équilibre, c’est un mélange de physique et de mental

Ce que l’on oublie souvent, c’est que l’équilibre ne se limite pas à la force musculaire ou à la souplesse. Il repose aussi sur la concentration, la gestion du souffle et l’état émotionnel du moment. Une journée stressante ? Tu risques de trembler davantage. Un esprit distrait ? Ton pied voudra explorer le sol plus vite que prévu.

2. Les muscles stabilisateurs, les grands oubliés

Dans notre quotidien, on utilise peu les muscles profonds qui stabilisent le bassin, la cheville et la colonne. Résultat : lorsqu’on leur demande soudain de travailler en posture d’équilibre, ils sont pris au dépourvu. La bonne nouvelle, c’est qu’ils se renforcent avec une pratique régulière et ciblée.

3. Le rôle de la proprioception

La proprioception, c’est cette capacité du corps à se situer dans l’espace sans regarder. Elle est influencée par nos pieds, nos articulations et… notre oreille interne. Si elle est peu sollicitée (par exemple si on passe beaucoup de temps assis ou sur des surfaces planes), les signaux envoyés au cerveau sont moins précis.

4. L’importance de la respiration

En équilibre, le souffle devient un allié précieux. Une respiration irrégulière ou retenue peut créer de petites tensions musculaires qui déstabilisent. Un souffle calme et régulier agit comme une ancre, ramenant la stabilité dans le corps et l’esprit.

5. L’acceptation du mouvement

Enfin, il y a un point essentiel : l’équilibre n’est pas un état figé. Même dans une posture parfaitement stable, il y a de micro-ajustements constants. “Perdre” l’équilibre n’est pas un échec, c’est simplement le corps qui explore, apprend et affine sa réponse.

En résumé : Si tu galères avec les équilibres, c’est normal. Ils demandent du temps, de la patience et un entraînement régulier. Chaque tremblement, chaque chute est une étape vers plus de conscience corporelle. Et un jour, sans que tu t’y attendes, tu resteras là, immobile… et tu souriras en te souvenant de toutes ces fois où tu pensais que ce n’était pas pour toi.

Tu veux en parler ? Tu peux m’écrire ou venir en discuter à la fin d’un cours. Le tapis est aussi un lieu d’exploration, d’accueil et de transformation.

Namasté

Emilda